CFP: IASPM Canada 2018 Annual Conference
IASPM CA
[English follows below]
« Rassembler les diversités, faire (ré)sonner la justice »
Conférence annuelle de l’IASPM-Canada
Université de Regina, Regina, Saskatchewan
27 au 29 mai 2018
Date limite des soumissions : 31 décembre 2017
La conférence annuelle de l’IASPM-Canada aura lieu du 27 au 29 mai 2018 à l’université de Regina. Elle s’inscrit le cadre du congrès de la Fédération des sciences humaines, dont le thème sera : « Rassembler les diversités » (le thème du congrès est décrit sur le site https://www.uregina.ca/congress2018/theme.html).
Sous ce thème, l’IASPM-CA encourage ses participantes et participants à explorer différentes questions relatives à la musique populaire, notamment sur les plans 1) de ses objectifs et revendications concernant la diversité et 2) de ses impacts par rapport à la promotion de l’équité dans un large éventail de situations et de scènes.
La diversité a longtemps été un objectif poursuivi par nombre d’institutions, organisations et communautés de toutes sortes, mais elle demeure un enjeu complexe et contesté, particulièrement dans le domaine de la musique populaire. À quel point la musique populaire fait-elle la promotion et produit-elle de la diversité? Dans quelle mesure la diversité s’étend-elle, au-delà d’apparences superficielles, aux structures institutionnelles? Jusqu’à quel point la diversité en elle-même est-elle un but louable si elle n’est pas accompagnée d’équité ou de justice sociale? Comment la musique populaire et les études en musique populaire font-elles la promotion de / ou entravent-elles la diversité, l’équité et la justice sociale?
Le comité de programme de l’IASPM-Canada accepte des soumissions pour des présentations individuelles ou des tables rondes sur n’importe quel sujet portant sur la musique populaire, mais est particulièrement intéressé par des propositions qui traitent des enjeux liés à la diversité. Ces enjeux peuvent être abordés sous différents angles, lesquels incluent, sans s’y limiter, ceux qui sont énumérés ci-dessous :
« Rassembler » : Communautés diversifiées et musique populaire
La musique populaire a souvent été reconnue comme une force qui rassemble des gens de milieux différents, soit dans des festivals de musique, des clubs de danse, lors de concerts, par l’entremise de la radio et de la télévision, dans des communautés de musique en ligne, etc.
- Comment les musiciennes et musiciens ainsi que les auditoires s’engagent-ils dans la musique pour franchir les barrières sociales et culturelles, à quelles fins et avec quels impacts?
- Qu’est-ce qui constitue un public diversifié? Qui est (ou a été) inclus dans ce que l’on conçoit comme un public diversifié - et qui est (ou a été) mis de côté?
- Comment la musique populaire participe-t-elle à la construction et à la consolidation de communautés diversifiées et équitables? Comment et dans quels contextes entrave-t-elle la construction et la consolidation de communautés diversifiées et équitables?
- Comment les scènes musicales et les villes qu’elles habitent peuvent-elles faciliter ou freiner l’instauration de communautés plus diversifiées (que ce soit à travers l’architecture, les politiques de sécurité, le prix des évènements, les restrictions relatives à l’accès aux sites, les ordonnances municipales, l’aménagement urbain, etc.)?
« Dialogues » : Ensembles interculturels et collaborations
Dans un monde de plus en plus connecté, les musiciennes et musiciens de musique populaire issus de milieux culturels différents collaborent de multiples façons.
- Comment les musiciennes et musiciens font-ils exemple de diversité en pratique - pour quelles raisons et avec quels effets?
- Quelles sont les dynamiques sociales, culturelles, raciales, économiques, politiques ou musicales en jeu dans la collaboration interculturelle? Comment les musiciennes et musiciens surmontent-ils ces dynamiques, particulièrement lorsqu’il y a des déséquilibres dans les pouvoirs sociaux, culturels, économiques ou politiques parmi les individus ou les groupes qui collaborent?
- Comment la radio, la télévision ainsi que les programmes ou plateformes en ligne ont-ils aidé ou entravé les collaborations musicales transgressant les frontières sociales et culturelles - et avec quels effets?
« L’opposé de la diversité » : Musique populaire et homogénéité
L’opposé de la diversité, l’homogénéité a été une force persistante dans l’histoire de la musique populaire, qu’elle ait été employée consciemment ou non.
- Comment la musique populaire est-elle utilisée pour promouvoir l’homogénéité et l’uniformité - et avec quelles conséquences? Comment les musiciennes et musiciens, volontairement ou non, font-ils la promotion de l’uniformité ou la réifient-ils?
- Comment les pratiques de l’industrie de la musique font-elles la promotion ou contournent-elles l’homogénéité (que ce soit par le développement du format radio, la programmation télévisée, le marketing personnel (branding) des artistes, le formatage / la reproduction de « formules » ou de patrons rythmiques qui obtiennent du succès, le développement de genres et de styles musicaux spécifiques, la définition des catégories de classement des ventes, etc.)?
- À une époque où les groupes nationalistes blancs se multiplient, comment la musique populaire fait-elle la promotion des mouvements suprémacistes et des idéologies sur lesquelles ils se basent? Comment les défie-t-elle?
« La diversité sur le plan académique » : La diversité intellectuelle et éthique dans les études de musique populaire
De nature multidisciplinaire, le champ d’études de la musique populaire s’est inscrit d’emblée dans les domaines de la sociologie, de la musicologie, de la psychologie, des études culturelles, des études littéraires, des théories féministes, de l’étude des médias, des théories musicales, de la philosophie, des neurosciences, de l’ethnomusicologie, des études ethniques, des études de genre et de sexualité, etc.
- Comment les chercheures et chercheurs peuvent-ils intégrer les approches multidisciplinaires de façon plus profonde pour étudier la musique populaire?
- De quelle façon les chercheures et chercheurs peuvent-ils élargir l’étendue des approches disciplinaires sur la musique populaire ainsi que l’étendue des musiques pouvant être étudiées, au-delà des traditions occidentales?
- Comment les études en musique populaire font-elles la promotion ou freinent-elles la diversité au sein des institutions? Jusqu’où les études de la musique populaire soutiennent-elles ou rejettent-elles la décolonisation des académies?
- Comment les chercheures et chercheurs en musique populaire peuvent-ils favoriser la diversité dans les salles de cours, dans leurs recherches et avec leurs collègues?
« Diversité? » : Critiques du discours de la diversité
Des critiques récentes ont défini la diversité comme un concept « blanc » (G. Hage, 2000 ; T. Cañas, 2017) qui renforce ultimement les relations injustes. Mis de l’avant dans des rapports de mission, des initiatives stratégiques, des stratégies en relations publiques et en tant que thème pour des conférences universitaires, la diversité a été établie comme une priorité pour des institutions privées et publiques de toutes sortes. Mais les critiques soutiennent qu’il s’agit souvent d’une « mise en scène » de la diversité qui masque les iniquités structurelles et institutionnelles.
- Dans quelle mesure la musique populaire peut-elle aller au-delà de cette simple « mise en scène » de la diversité afin de faciliter un changement structurel?
- Comment la musique populaire peut-elle contribuer à problématiser et à critiquer davantage le discours et les pratiques de diversité?
- Comment les États-nations utilisent-ils la diversité dans la musique populaire comme moyen de promouvoir un programme politique, des mythes ou un statu quo?
- Comment les voix autochtones sont-elles prises en compte lorsqu’il est question de diversité, alors que les communautés immigrantes et leurs expériences sont souvent privilégiées?
Directives pour les soumissions :
Le comité de programme s’intéresse tout particulièrement aux soumissions, de toutes les formes, qui s’inscrivent dans le thème de la conférence. Les résumés des présentations individuelles, des ateliers, des performances et d’autres types de présentations soumis ne doivent pas dépasser les 300 mots.
Toute soumission de table ronde doit être accompagnée d’un titre et d’un résumé de 300 mots maximum, ainsi que des titres et des résumés des textes individuels qui la composeront (lesquels doivent être envoyés ensemble). Ces résumés seront jugés individuellement. Il est donc possible qu’une table ronde soit acceptée, mais qu’un texte individuel soit refusé - et vice versa.
Chaque soumission doit aussi inclure cinq mots clés, de même qu’une courte biographie de la personne qui en est l’auteure (100 mots maximum), son affiliation institutionnelle, le cas échéant, ainsi que son adresse courriel.
Les soumissions en anglais et en français sont acceptées. Elles doivent être envoyées dans un seul document Word (éviter le format PDF), dont le titre est constitué du nom de famille de la personne qui en est l’auteure.
Les soumissions seront évaluées à l’aveugle. Le comité de programme est formé de :
Steven Baur, Chair, Robin Attas, Vanessa Blais-Tremblay, Line Grenier, Tiffany Naiman, Kip Pegley, & Daniel Stadnicki.
Toute présentation de travaux individuels sera limitée à 20 minutes - et sera suivie d’une période de questions de 10 minutes. Les autres types de présentations (table ronde, atelier, projection de film, etc.) seront limités à 60 minutes. Les participantes et participants doivent être membres de l’IASPM-Canada. Les renseignements concernant l’adhésion sont disponibles sur le site Web suivant : http://iaspm-ca/membership.
Pour toute question concernant la conférence, contacter le président du programme, Steven Baur (steven.baur@dal.ca) ou la présidente de l’organisation locale, Charity Marsh (charity.marsh@uregina.ca ). Date limite pour les soumission : 31 décembre 2017. Envoyer les soumissions à : iaspmcanada2018@gmail.com
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“Gathering Diversities, Sounding Justice”
IASPM-Canada Annual Conference
University of Regina, Regina, Saskatchewan
May 27-29, 2018
Submission deadline: December 31, 2017
The 2018 IASPM-CA annual conference will take place at the University of Regina from May 27-29 in conjunction with the Congress of the Humanities and Social Sciences, which has announced “Gathering Diversities” as its theme (the Congress theme is described at https://www.uregina.ca/congress2018/theme.html). In conversation with this broader theme, IASPM-CA encourages participants to explore questions concerning popular music, its aims and claims regarding diversity, and its impact in promoting equity in a wide range of contexts and scenes. Diversity has long been a stated goal for institutions, organizations, and communities of all types, yet diversity remains a complex and contested issue, particularly in the field of popular music. To what extent does popular music productively model and promote diversity, and to what extent does diversity extend beyond surface appearances to institutional structures? To what extent is diversity in itself a laudable goal if not accompanied by equity and social justice? How do popular music and popular music studies either promote or impede diversity, equity, and social justice?
The IASPM-CA program committee welcomes proposals for individual papers or panels on all popular music topics, but is particularly interested in proposals that address issues surrounding diversity in popular culture from a variety of angles, including but not limited to:
“Gathering”: Popular music and diverse communities
Popular music has often been celebrated as a force that can bring together people of diverse backgrounds, whether through music festivals, dance clubs, radio and television programming, online music communities, concerts, or other means.
- How do musicians and audiences engage music to reach across social and cultural barriers, to what ends, and with what impacts?
- What constitutes a diverse audience? Who is (or has been) included, and who is (or has been) left out?
- How might popular music facilitate the building and strengthening of diverse, equitable, and just communities? How might it fail?
- How do music venues, as well as the cities in which they are situated, facilitate or stifle the building of more diverse communities, whether through architecture, security policies, event pricing, venue restrictions, municipal ordinances, urban planning, or other factors?
“Dialogue”: Cross-cultural ensembles and collaborations
In an increasingly connected world, popular musicians from different cultural backgrounds collaborate in different ways.
- How do musicians model diversity in practice, for what purposes, and to what effect?
- What are the social, cultural, racial, economic, political, and/or musical dynamics involved in intercultural collaboration, and how do musicians negotiate these dynamics, particularly when there are imbalances in social, cultural, economic, or political power among the individuals or groups collaborating?
- How have radio, television, and online programs or platforms fostered and/or hindered musical collaboration across social and cultural boundaries, and to what effect?
“Diversity’s Opposite”: Popular music and homogeneity
Diversity’s opposite, homogeneity, has been a persistent force in popular music history, whether or not it has been consciously pursued or constructed.
- How is popular music used to promote homogeneity and sameness, and what are the ramifications? How might musicians, unwittingly or not, promote or reify sameness?
- How do music industry practices promote or subvert homogeneity, whether through the development radio formats, television programming, artist branding, replicating successful songwriting or production “formulae,” developing genre or style designations, pursuing marketing strategies, defining sales chart categories, or other music industry practices?
- At a time when white nationalist groups have become more prevalent, how does popular music promote or challenge white supremacist movements and the ideologies upon which they are based?
“Diversity in the Academy”: Intellectual diversity and ethics in popular music studies
Multi-disciplinary from the outset, the field of popular music studies has engaged approaches from sociology, musicology, psychology, cultural studies, literary studies, feminist theory, media studies, music theory, philosophy, neuroscience, ethnomusicology, ethnic studies, gender and sexuality studies, and many others.
- How might scholars integrate multiple disciplinary approaches more deeply to the study of popular music?
- How might scholars expand the range of disciplinary approaches to popular music, as well as the range of music studied, beyond Western traditions?
- How does popular music studies promote or stifle diversity from within institutions, and to what extent does popular music studies support or subvert the project of decolonizing the academy?
- How might we, as scholars of popular music, enhance diversity in our classrooms, our research, and among our colleagues?
“Diverse?”: Critiques of the Discourse of Diversity
Recent critiques have framed diversity as a “white” concept (G. Hage, 2000; T. Cañas, 2017) that ultimately reinforces inequitable relationships. Foregrounded in mission statements, strategic initiatives, public relations strategies, and academic conference themes, diversity has been identified as a priority for public and private institutions of all kinds. But critics contend that this often results in the mere “staging” of diversity, which masks continued structural and institutional inequities.
- To what extent can popular music go beyond the mere staging of diversity to facilitate structural change?
- How can popular music studies contribute to further problematize and critique the discourses and practices of diversity?
- How do nation-states use diversity in popular music as a means to promote particular political agendas, myths, or the status quo?
- How do Indigenous voices relate to notions of diversity, which often privilege immigrant communities and their experiences?
Submission Guidelines:
In keeping with the conference theme, the program committee is especially interested in proposals in diverse formats. Abstracts of individual papers, workshops, performances and other presentations should be no longer than 300 words. Panel submissions should include a title and abstract for the panel (300 word max.) as well as titles and abstracts for the individual papers on the panel. All abstracts for a panel should be submitted together. Abstracts will be adjudicated individually so it is possible for a panel to be accepted but not an individual paper and vice versa. Each abstract should also include a short biography of the author (100 words max.) including the institutional affiliation, if any, and email address of each author. Each abstract should also include five keywords.
Submissions in French and English are acceptable. All submissions must be submitted as a single Word document with the author's last name as the document file name. Do not submit your proposal as a PDF File. Proposals will be blind reviewed. The program committee consists of: Steven Baur, Chair, Robin Attas, Vanessa Blais-Tremblay, Line Grenier, Tiffany Naiman, Kip Pegley, & Daniel Stadnicki.
Papers will be limited to 20 minutes followed by 10 minutes of questions. Other presentations (panels, workshops, film screenings, etc.) will be limited to 60 minutes. All participants must be members of IASPM-Canada. Membership information is available on the following website: http://iaspm-ca/membership. For questions about the conference, contact program chair, Steven Baur (steven.baur@dal.ca), or local organizing chair, Charity Marsh (charity.marsh@uregina.ca).
Submission deadline: December 31, 2017
Send submissions to: iaspmcanada2018@gmail.com